La dernière édition des Pages Blanches, tirée à 9 millions d’exemplaires, a été livrée en décembre. Quant aux Pages jaunes, elles subiront le même sort dans un an pour passer au tout digital. Un arrêt définitif de l’édition papier déjà annoncé en février dernier par l’éditeur SoLocal Group.
« Le développement des usages internet des dernières années nous a conduits à réduire progressivement les quantités distribuées », expliquait alors Isabelle Lascombe, directrice des Annuaires imprimés de Solocal Groupe. Seul 14 millions d’annuaires ont été distribués en 2019, contre 57 millions en 2007.
Un objet de collection
Alors qu’il a toujours été distribué gratuitement, le bottin téléphonique est en train de devenir un objet de collection. Certaines éditions se retrouvent déjà à la vente sur les sites de petites annonces, et nul doute que l’arrêt définitif de sa production va amplifier le phénomène. L’annuaire téléphonique, symbole d’un passé révolu où les ordinateurs n’existaient pas.
Mais l’annonce de sa mort est antérieure à internet. Dès le début des années 1980, avec l’essor du Minitel, certains journalistes prédisaient déjà la fin de l’annuaire papier. S’ils se sont trompés sur le coupable, le verdict s’est avéré être juste.